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Cinéma • Faute d’amour, d'un film l'autre

 

Par Guilhem de Tarlé 

Faute d’amour, un film russe d’Andreï Zviaguintsev 

Après  Mon garçon, de Christian Carion avec Guillaume Canet, un autre long-métrage sur les enfants du divorce !

Deux histoires qui débutent de façon identique mais traitées très différemment.

Ai-je le droit de me citer, mais comment ne pas reprendre ce que je disais de ce premier film :   « chacun, du mari et de la femme, a « retrouvé quelqu’un », chacun « refait sa vie »… Et l’enfant dans tout ça ?

A une époque où, au moindre accident, on met en place une « cellule psychologique », quelle cellule psychologique pour l’enfant dont la cellule familiale ne dure pas plus qu’un CDD ? » 

Dans les deux scénarios on constate « l’absence » de la police. C’est d’une part l’investissement individuel, personnel, du père de Mon garçon, d’autre part le déploiement collectif du Groupe de Recherche des Enfants Disparus (GRED), qui portent ces drames. Mais si, dans une réalisation pudique, Guillaume Canet prend très violemment conscience de sa paternité, le réalisateur russe, quant à lui, dénonce le Faute d’amour en mettant en scènes très scabreuses, dans toute leurs nudités, la recherche de jouissance et l’égoïsme des parents d’Aliocha. A leur chacun pour soi, avec une vulgarité soulignée par un vocabulaire ordurier, s’oppose la solidarité active et gratuite des membres du GRED, dont je me demande s’il est un héritage, heureux, du collectivisme soviétique !   

Bref, une œuvre finalement très noire, très pessimiste, le contraire d’un conte de fées, oppressante, mais néanmoins excellente.  

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